Philippe Djian et la sous-préfecture

Publié le par The dudde

Parlant de lean, cf mon post d'hier, je suis allé à la sous-préfecture chercher la carte grise d'une auto que je viens d'acheter. Je passe sur l'énorme Muda que constitue en soi cette expérience: temps d'attente très long pour un service rendu très court. J'y ai passé une heure et demi, alors que le temps qui avait de la plus value pour moi a été d'environ 5 minutes !!

Biensûr, je m'y attendais, j'avais donc pris un livre, le dernier de Philippe Djian, "Impardonnables".

J'ai lu presque tous ses livres, voire tous, depuis que mon plus jeune âge. Je l'ai donc vu évoluer au cours du temps et ses livres d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier. Reste malgré tout ces moments incomparables, à la Djian, dans lesquels il sûblime les expériences du quotidien, une lumière à travers des rideaux, un ciel bleu, la préparation d'une omelette, ce genre de trucs. Idéal, donc, pour supporter l'attente dans une salle bondée de sous-préfecture.

Néanmoins, avec le temps, Djian s'embourgeoise, il aime le confort, préfère les Audi et fréquente de jolies brunes qui gagnent beaucoup d'argent dans l'immobilier de luxe sur la côte basque. On est loin des pétards roulés sur un coin de table dans des cuisines crasses, des cunilingus sur un bras de canapé dans un pavillon de banlieu, et ces histoires un peu déjantées que j'aimais plus jeunes.

Je suis au milieu du livre, je dois dire que je ne retrouve pas l'exaltation d'antan, mais j'ai toujours plaisir à partager son quotidien...cela me permet de prendre du recul par rapport au mien. 
A la fin d'un livre de Djian, on se sent apaisé, on reprend le goût des gestes simples du quotidien, on fait plus attention à la lumière du dehors...

Publié dans Littérature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article